De nombreux professionnels constatent l’apparition de comportements inquiétants avec une fréquence croissante chez les « tout-petits » entre 6-8 mois et 3-4 ans.
C’est un phénomène nouveau qui s’amplifie du fait de la multiplication des écrans, ordinateur, télévision, smartphones, tablettes…
Les tous petits sont toujours très attirés par les objets des adultes, et des parents prêtent facilement leur smartphones, la télévision peut rester allumer la journée, et donc les écrans sont souvent devant les yeux des enfants, et peuvent deviennent des compagnons de vie.
On est frappé par le pouvoir de captation et de fascination du regard de l’enfant par ces écrans.
L’enfant est hypnotisé, il ne bouge plus, il ne réclame plus rien…que de rester devant les écrans, et quand il a trop d’appétence pour eux, il va pleurer quand l’image s’éteint.
Si le temps passé devant les écrans est trop important, c’est du temps d’éveil en moins pour l’enfant.
Entre 6-8 mois et 3-4 ans cet envahissement est particulièrement grave car cette tranche d’âge correspond à la période d’émergence de la capacité d’attention, à l’exploration/manipulation des objets, au développement des interactions avec les adultes, puis du langage…
L’exposition excessive risque d’entraver le développement affectif et cognitif de l’enfant.
Tableau clinique de ces symptômes : syndrome d’exposition précoce et excessive aux écrans (EPEE)
On va remarquer :
« 1) un retard de communication et de langage qui devient patent vers 18-30 mois mais qui est souvent précédé d’une réduction du nombre de mots prononcés, de l’apparition d’un pseudo-langage (répétition en écho de mots anglais, de chiffres…) ou d’une prosodie particulière, mécanique;
2) un centrage d’intérêt de plus en plus exclusif à la maison sur les écrans;
3) en dehors des écrans, une absence de recherche d’interaction avec le parent contrairement à ce qui est habituel à cet âge, ce désintérêt pouvant aller jusqu’à un refus de la relation avec détournement du visage;
4) une absence d’intérêt pour les jeux correspondant à l’âge, en particulier les jeux de construction ou de «faire semblant»;
5) des activités spontanées, pauvres et répétitives: alignement de petites voitures, objets passés devant les yeux;
6) pour les plus âgés, une difficulté de contact avec les autres enfants;
7) des comportements d’allure agressive: objets, jouets jetés à travers la pièce, feuilles déchirées;
8) une agitation et une instabilité d’attention constante;
9) une maladresse dans l’exploration fine, dans les jeux d’encastrement, les puzzles devenant évidente vers 18-20 mois. »
Chaque enfant ne présente pas la totalité de ces symptômes, mais certains sont quasi constants (intérêt exclusif pour l’écran, trouble de l’attention, retard de langage)…
Références : D. Marcelli M-C. Bossière A-L. Ducanda
« Devenir »2020/2 Vol.32 ; pages 119 à 137
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